Publié dans Politique

Coups bas contre - Rajoelina Ce n’est que le début ?

Publié le jeudi, 20 juillet 2023


L’épreuve d’histoire et de géographie du baccalauréat à Madagascar a été émaillée par de sérieux problèmes. Dans la mi-journée de mercredi, des rumeurs de fuite de sujets sur les réseaux sociaux circulaient. Dans le doute, les responsables ont décidé d’utiliser les sujets de remplacement. Ce qui explique le chamboulement et le retard constatés dans le démarrage de l’épreuve. A cela s’est rajouté la vétusté des infrastructures et surtout des coupures d’électricité rendant la composition difficile pour les candidats dans le noir. Les réseaux sociaux ont fait leurs choux gras de cette affaire. Le Conseil des ministres a décidé la tenue d’une épreuve de rattrapage facultative ce jour pour les candidats des séries A, C et D.
Force est en tout cas de noter que, le déroulement des faits dans cette affaire amène à penser à un sabotage destiné à déstabiliser ou à nuire au régime actuel. Comment par exemple comprendre que les éventuels sujets soient publiés sur les réseaux sociaux à la vue et au su d’un très grand nombre de personnes, prenant ainsi le risque d’être pris en flagrant délit par les autorités, sauf à penser que l’objectif n’est pas de vendre les sujets mais uniquement de déstabiliser ?
En tout cas, les responsables, ministériels et académiques qui ont permis, volontairement, par leur laisser-faire, par leur incompétence ou par les deux à la fois, la survenue de cette faillite, doivent rendre des comptes et faire l’objet de sévères poursuites disciplinaires voire pénales. Le Président de la République a donné des consignes aux responsables pour que les éventuels auteurs soient sanctionnés, évoquant notamment des responsabilités au niveau des offices du baccalauréat et au niveau des responsables de la diffusion des sujets auprès des centres d’examen. Des sanctions vont probablement tomber dans les prochains jours. La question est de savoir contre qui et combien.
Délestages
 Outre la question de la fuite des sujets, la coupure de courant durant cette même épreuve est un autre fait qui fait suspecter un sabotage. En effet, la JIRAMA a affirmé qu’il n’y aurait pas de délestage avant vingt-deux heures.  Une coupure d’un câble est survenue du côté d’Anosizato occasionnant des coupures de courant dans plusieurs quartiers périphériques de la Capitale.
Toute cette histoire autour de fuites de sujets au baccalauréat est la seconde histoire sur laquelle pèsent de lourds soupçons de sabotage contre le régime ces derniers jours. Dimanche soir, plusieurs coupures d’électricité sont survenues avant le début de l’émission spéciale du Président de la République. Plusieurs raisons sont évoquées. Cependant, outre le sabotage visant à nuire à l’image du Président Rajoelina, aucun argument ne semble tenir la route.
En effet, l’émission du Chef de l’Etat a été annoncée une semaine à l’avance. Les arrangements nécessaires auraient donc dû être effectués en conséquence au sein de la compagnie de distribution d’eau et d’électricité. N’aurait-il pas, par exemple, été possible de couper l’électricité durant les heures précédant l’intervention du Chef de l’Etat. Et ce, de manière à ce que lors de la retransmission en direct de cette émission, il n’y ait pas besoin de procéder à un délestage.
A quelques encablures de l’élection présidentielle, à laquelle l’actuel Chef de l’Etat sera un large favori à sa succession s’il est candidat, il est à parier que ces sabotages risquent de se multiplier pour tenter de mettre un coup d’arrêt à l’avancée du TGV.
La rédaction

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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